Synopsis
La vie quotidienne sur un terrain municipal où se mélangent une bande d'adolescents, crumpers, grapheurs, yamakazis et des employés de la mairie ou des habitants du quartier qui jardinent. Ces deux univers se croisent et vivent ensemble tous les jours.
Prix, festivals et diffusions
IFCinéma, plateforme de l'institut français
Notes de réalisation
"J’ai réalisé ce film pendant les 7 semaines qu’a duré la formation Varan. J’y ai découvert ce lieu aux hasards de déambulations à la recherche d’un jardin partagé. J’avais repéré sur internet qu’il y en avait un tout proche de mon travail, près du périphérique de la porte de Montreuil. Mais je ne l’avais jamais vu. Et pour cause, il est perché sur le toit d’un magasin Décathlon. Sur cette grande dalle de béton, à l’abri des regards des passants, un coin est réservé à une association de femmes qui viennent jardiner leurs petits lopins de terre. Bien d’autres espaces côtoient ce jardin : une remise, un terrain de foot, une aire de jeu pour enfants, la terrasse du café Décathlon, des espaces vides, des recoins et des murs de toutes les hauteurs. Chaque espace est investi par son public. Les ados du quartier viennent trainer ou jouer au foot, des danseurs de Crump répètent en musique sur la dalle, des apprentis yamakasis viennent faire du parcours sur les rambardes et les murs que les graffeurs recouvrent inlassablement de leurs bombes. Tout ce petit monde cohabite sur ce terrain, à l’abri des regards, se partage tacitement l’espace, se frôle sans réellement se côtoyer, si ce n’est pour venir voler quelques framboises dans le jardin des femmes…
J’ai pris beaucoup de plaisir à réaliser ce film, même si gagner la confiance de tous les groupes qui cohabitent sur cette dalle en 3 semaines de tournage n’a pas été simple. Le montage a été un exercice à la fois riche et complexe qui m’a finalement beaucoup intéressée. Montrer mon film au public a été l’étape la plus complexe pour moi, peut-être par pudeur. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles, je n’ai pas vraiment essayé de présenter le film dans des festivals."
Anne-Laure Dalstein
Sociologue française
Anne-Laure passe son enfance en Lorraine et ses années d’étudiante entre Strasbourg, Dublin et Paris et entre les sciences politiques et la sociologie. Elle choisit Paris et la sociologie pour commencer sa vie d’adulte. En 2004, elle créé un cabinet d’études sociologiques, Etéicos. Aujourd'hui encore, elle y travaille et y réalise des études sur l’environnement, la mobilité, les publics fragiles… Elle s’intéresse de plus en plus au documentaire, tant par goût que pour sa pratique professionnelle ; jusqu’à participer en 2014 à la formation de pratique de la réalisation de films documentaires aux Ateliers Varan. Celle-ci sera à la fois une parenthèse dans son métier de sociologue et une opportunité d’y intégrer davantage le documentaire, puisqu’elle réalise aujourd'hui régulièrement des films ethnographiques.
À propos : Pratique de la réalisation de films documentaires
Les inscriptions sont en cours pour la session Hiver 2025
Cette formation très dense, couplée à la formation "Pratique du montage documentaire" permet de se confronter aux fondamentaux de la réalisation d'un film documentaire. Après une brève période d'initiation technique, d'analyse d’œuvres de référence, de repérages et d'écriture, chacun passe à l'acte en tournant un court-métrage sur un thème commun. Le montage est assuré par un·e monteur·euse en formation, encadré par des monteur·euses professionnel·les. Il s'agit d'appréhender la relation essentielle réalisateur/monteur.
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