Hors les murs
L' oeil ouvert sur le monde : Projection de films Varan en Occitanie
Pendant trois soirées consacrées au cinéma documentaire, le festival 'L'oeil sur le monde' a donné carte blanche aux Ateliers Varan. Les films réalisés au sein de l'atelier à Bangui en 2017 sont à l'honneur.
Le jeudi 25 avril 2019 à partir de 19h à la salle des fêtes de Labastide en Val :
Nous de la ligne rouge, de Nazir Raizou
A Bangui, le rond-point 5ème marque la limite entre le 3ème et le 5ème arrondissement. C'est là que passe la fameuse ligne rouge entre quartiers chrétiens et quartiers musulmans. A chaque incident, le secteur s'enflamme. Les habitants fuient. La circulation des taxi-motos est bloquée. « Que fait le gouvernement ? » s'indignent les habitants exaspérés. Et à quoi sert la Minusca dont la présence massive ne suffit pas à apporter la paix ?
Mbi na mo, de Rafiki Fariala
Agou et Emélie vivent ensemble dans un petit une pièce de Bangui. Jeunes, beaux, branchés, ils se rêvent une vie comme dans les séries américaines. Mais, avec son taxi-moto, Agou ramène à peine de quoi manger. Après un accident de moto, comment payer les frais d'hôpital pour leur bébé à naître ?
I a wali, de Anne Bertille Ndeysseit
À Bimbo, dans la périphérie de Bangui, des femmes se sont réunies dans une association qui pratique le micro-crédit. L'une vend du café, l'autre de l'alcool, une autre du poisson. Avec leurs petits commerces, elles nourrissent leurs familles, car il est loin le temps où les hommes subvenaient seuls aux besoins de leur foyer. Désormais, pour les femmes, il n'y a pas le choix : il faut se battre.
Bé ti leguè, de Christian Ousseine
A 16 ans, Losseba n'est plus tout à fait un enfant. Mais il vit toujours parmi les Godobe, les enfants des rues de Bangui. Il mène sa petite troupe, les conseille et veille sur eux, tel un ange protecteur. Peu importe son quotidien misérable, Losseba a un rêve : il voudrait devenir chanteur.
Dieubéni a kiri na ngombe, de Tanguy Djaka
Dieubéni a combattu avec les Anti-balaka. Il a été désarmé, on lui a donné une carte de démobilisation. Mais Dieubéni attend toujours qu'on le fasse entrer dans la formation promise. Il se sent floué, il est prêt à reprendre les armes… à moins qu'on lui propose quelque chose. Mais dans un pays comme la Centrafrique, le retour à la vie civile peut-il être un long fleuve tranquille ?
Le samedi 27 avril 2019 à partir de 19h au foyer de Servies en Val :
Chambre n°1, de Leila Thiam
Dans la chambre n°1 du service de traumatologie de l'Hôpital communautaire de Bangui, 10 femmes attendent leur «libération», entre souffrance, mélancolie et éclats de rire. À travers cette chambre se dessine un portrait de la Centrafrique et de ses femmes, dont la vitalité transcende les malheurs.
Mes yeux pour entendre, de Pascale Appora
À Bangui, le petit Ephraïm grandit entouré de l'amour de tous. Malgré sa surdité, il mène une enfance heureuse entre l'école où il apprend le langage des signes, sa famille qui l'entoure d'une présence attentive et... les Témoins de Jéhovah qui le verraient bien entrer dans leur Eglise.
Ouali-gara, de Marlyse Yotomane
Autrefois, Nina était prospère, le manioc s'accumulait dans sa maison jusqu'au plafond. Mais depuis la crise, elle est réduite à vendre quelques légumes qui lui rapportent trois fois rien. Elle n'a même plus les quelques sous qui lui permettraient d'acheter de la marchandise. Mais Nina n'est pas du genre à se résigner. Elle prend son courage à deux mains et se lance à la reconquête de son commerce.
Les étudiants du PK5, de Mahamat Benamou
Pour les jeunes du PK5, le dernier quartier musulman de Bangui, étudier n'est pas simple. Pour aller au lycée, il faut sortir du quartier, mais dès que des incidents font remonter la tension dans la ville, le quartier se referme sur eux. Leur refuge devient alors une prison.
Docta Jefferson, de Elvis Ngaibino
Jefferson est ce qu'on appelle à Bangui un «docta», un agent de santé qui exerce la médecine sans diplôme. Alors que le Ministère voudrait réglementer la vente de médicaments, Jefferson se questionne. Son activité est-elle dangereuse pour ses patients ? Mais comment alors nourrira-t-il sa famille ?
Le dimanche 28 avril 2019 à partir de 17h30 à Montlaur, en présence de la réalisatrice :
Je suis le peuple, d'Anna Roussillon
« La révolution ? T’as qu’à la regarder à la télé ! », lance Farraj à Anna quand les premières manifestations éclatent en Egypte en janvier 2011. Alors qu’un grand chant révolutionnaire s’élève de la place Tahrir, à 700km de là, au village de la Jezira, rien ne semble bouger. C’est par la lucarne de sa télévision que, Farraj va suivre les bouleversements qui secouent son pays. Pendant trois ans, un dialogue complice se dessine entre la réalisatrice et ce paysan égyptien : lui, pioche sur l’épaule, elle, caméra à la main. Leurs échanges témoignent du ballottement des consciences et des espoirs de changement : un cheminement politique lent, profond et plein de promesses…
Les séances sont accompagnées par
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